Honoré V (1819 - 1841)
Après avoir servi dans les armées de la République (1798-1801), Honoré-Gabriel Grimaldi devient officier de Napoléon 1er (1806-1807) et baron d'Empire.
De 1815 à 1819, il gouverne la Principauté au nom de son père Honoré IV.
Il monte sur le trône en 1819 sous le nom d'Honoré V.
Visionnaire, philanthrope (Essai sur le paupérisme en France et les moyens de le détruire, 1839-1840), mais autoritaire (exclusive des grains) et absolutiste, le prince ne peut réussir à Monaco les entreprises qui auraient dû conduire la Principauté sur le chemin de la prospérité, malgré une politique de grands travaux : aménagements des jardins Saint-Martin, construction d'une route carrossable de La Condamine au Rocher, etc. Honoré V est confronté aux difficultés du protectorat sarde sur ses Etats, imposé par le traité de Vienne en 1815 et aggravé par le traité bilatéral de Stupinigi.
Son règne est marqué par des séries d'émissions monétaires, oeuvres du graveur Borrel en bronze, 5 centimes (1837-1838) et un décime (1838), en argent avec la devise de la Maison des Grimaldi "Deo Juvante", 5 francs "tête à droite".
De nombreuses émissions, oeuvres de Rogat, candidat malheureux du concours monétaire, sont frappées postérieurement à Bruxelles.
De ce fait, elles ne peuvent être comptabilisées comme monnaies monégasques,
mais comme simples objets de collectionneurs.
On doit également à Honoré V et à son graveur Borrel de très belles frappes monétiformes, telles la rarissime médaille de "Marie de Grâces" émise en 1837 au même module que la 5 centimes, et les médailles non moins remarquables de l'inauguration du Pont sur le Careï à Menton en 1838 au module de la 1 décime, et de la visite du comte de Canclaux, consul de France à Nice, à l'Hôtel des Monnaies de Monaco, le 2 avril 1838, toujours au module de la 1 décime.